Au commencement était l'architecture. On ne pouvait pas l'appeler le premier art puisqu'il n'y en avait pas d'autres. Le génie de l'humanité s'y manifestait, encore aujourd'hui on cherche la réponse aux énigmes des pyramides et des cathédrales. Mais quand même, avec les esprits, avec les créateurs, avec les pharaons, il existait aussi de la contrefaçon.

 

En s’instaurant en tant que sphère incontournable de la création, l’architecture a vu presque simultanément des imposteurs se positionner ici et là dans la civilisation. Ils n'avaient pas tous de mauvaises intentions. À côté des gratte-ciel, de bons pères de famille ont fait des sous-sols en préfini et des cabanes dans la cour à l'ombre d'un érable dont les samares en tombant ont ont créé d'autres touffes d'érables et détruit la cabane. J'aurais voulu être un architecte mais je n'aimais pas la géométrie ni les mathématiques.

 

Puis vinrent la sculpture, la peinture et la musique. Je m’y suis essayé tour à tour, sans rigueur, comme quoi la passion n’est pas une porte d’entrée suffisante pour atteindre à une part satisfaisante de soi.

 

Étienne Souriau, comme d’autres avant lui, place la Poésie au cinquième rang des arts de l’Occident. L’alcool et les drogues qui avaient fait des ravages dans mon apprentissage musical avaient quand même favorisé à l'adolescence une rencontre possible avec le Sixième Art: la Scène. Je me souviens avoir dit que j’allais vers l'écriture du théâtre non par choix, mais par élimination.

 

Je m'étonne qu'Étienne Souriau ait ignoré la photographie dans sa classification. C'est un art qui a beaucoup d'importance pour la confection de personnages.

 

Puis est arrivé le Septième Art qu'on a cru être le dernier dans le grand Système de la création. Le cinéma a comme arrêté le temps. C'est comme les planètes, dont Saturne, au Septième ciel, s'est longtemps trouvé en dernier rang pour illustrer le plus haut degré de la joie.

 

Après, on a admis la radio au rang des grands arts. J'y ai gagné mon premier prix littéraire en 1976. Le Neuvième Art est la télévision. J'y suis passé quelquefois mais à ma première entrevue j'ai fait une faute de liaison, je m'en suis rendu compte - c'était en direct - et ça m'a traumatisé pour le reste de mes jours.

 

Je ne serai peut-être jamais un homme de mon époque. Je suis devenu adulte sans le secours du Dixième Art, répertorié en 1995: les jeux vidéos et l'internet.

 

Mais c'est là que je me suis enfin reconstruit.

 

 

 

Au commencement était l'architecture. On ne pouvait pas l'appeler le premier art puisqu'il n'y en avait pas d'autres. Le génie de l'humanité s'y manifestait, encore aujourd'hui on cherche la réponse aux énigmes des pyramides et des cathédrales. Mais quand même, avec les esprits, avec les créateurs, avec les pharaons, il existait aussi de la contrefaçon.

 

En s’instaurant en tant que sphère incontournable de la création, l’architecture a vu presque simultanément des imposteurs se positionner ici et là dans la civilisation. Ils n'avaient pas tous de mauvaises intentions. À côté des gratte-ciel, de bons pères de famille ont fait des sous-sols en préfini et des cabanes dans la cour à l'ombre d'un érable dont les samares en tombant ont ont créé d'autres touffes d'érables et détruit la cabane. J'aurais voulu être un architecte mais je n'aimais pas la géométrie ni les mathématiques.

 

Puis vinrent la sculpture, la peinture et la musique. Je m’y suis essayé tour à tour, sans rigueur, comme quoi la passion n’est pas une porte d’entrée suffisante pour atteindre à une part satisfaisante de soi.

 

Étienne Souriau, comme d’autres avant lui, place la Poésie au cinquième rang des arts de l’Occident. L’alcool et les drogues qui avaient fait des ravages dans mon apprentissage musical avaient quand même favorisé à l'adolescence une rencontre possible avec le Sixième Art: la Scène. Je me souviens avoir dit que j’allais vers l'écriture du théâtre non par choix, mais par élimination.

 

Je m'étonne qu'Étienne Souriau ait ignoré la photographie dans sa classification. C'est un art qui a beaucoup d'importance pour la confection de personnages.

 

Puis est arrivé le Septième Art qu'on a cru être le dernier dans le grand Système de la création. Le cinéma a comme arrêté le temps. C'est comme les planètes, dont Saturne, au Septième ciel, s'est longtemps trouvé en dernier rang pour illustrer le plus haut degré de la joie.

 

Après, on a admis la radio au rang des grands arts. J'y ai gagné mon premier prix littéraire en 1976. Le Neuvième Art est la télévision. J'y suis passé quelquefois mais à ma première entrevue j'ai fait une faute de liaison, je m'en suis rendu compte - c'était en direct - et ça m'a traumatisé pour le reste de mes jours.

 

Je ne serai peut-être jamais un homme de mon époque. Je suis devenu adulte sans le secours du Dixième Art, répertorié en 1995: les jeux vidéos et l'internet.

 

Mais c'est là que je me suis enfin reconstruit.

 

 

normand chaurette

 

Au commencement était l'architecture. On ne pouvait pas l'appeler le premier art puisqu'il n'y en avait pas d'autres. Le génie de l'humanité s'y manifestait, encore aujourd'hui on cherche la réponse aux énigmes des pyramides et des cathédrales. Mais quand même, avec les esprits, avec les créateurs, avec les pharaons, il existait aussi de la contrefaçon.

 

En s’instaurant en tant que sphère incontournable de la création, l’architecture a vu presque simultanément des imposteurs se positionner ici et là dans la civilisation. Ils n'avaient pas tous de mauvaises intentions. À côté des gratte-ciel, de bons pères de famille ont fait des sous-sols en préfini et des cabanes dans la cour à l'ombre d'un érable dont les samares en tombant ont ont créé d'autres touffes d'érables et détruit la cabane. J'aurais voulu être un architecte mais je n'aimais pas la géométrie ni les mathématiques.

 

Puis vinrent la sculpture, la peinture et la musique. Je m’y suis essayé tour à tour, sans rigueur, comme quoi la passion n’est pas une porte d’entrée suffisante pour atteindre à une part satisfaisante de soi.

 

Étienne Souriau, comme d’autres avant lui, place la Poésie au cinquième rang des arts de l’Occident. L’alcool et les drogues qui avaient fait des ravages dans mon apprentissage musical avaient quand même favorisé à l'adolescence une rencontre possible avec le Sixième Art: la Scène. Je me souviens avoir dit que j’allais vers l'écriture du théâtre non par choix, mais par élimination.

 

Je m'étonne qu'Étienne Souriau ait ignoré la photographie dans sa classification. C'est un art qui a beaucoup d'importance pour la confection de personnages.

 

Puis est arrivé le Septième Art qu'on a cru être le dernier dans le grand Système de la création. Le cinéma a comme arrêté le temps. C'est comme les planètes, dont Saturne, au Septième ciel, s'est longtemps trouvé en dernier rang pour illustrer le plus haut degré de la joie.

 

Après, on a admis la radio au rang des grands arts. J'y ai gagné mon premier prix littéraire en 1976. Le Neuvième Art est la télévision. J'y suis passé quelquefois mais à ma première entrevue j'ai fait une faute de liaison, je m'en suis rendu compte - c'était en direct - et ça m'a traumatisé pour le reste de mes jours.

 

Je ne serai peut-être jamais un homme de mon époque. Je suis devenu adulte sans le secours du Dixième Art, répertorié en 1995: les jeux vidéos et l'internet.

 

Mais c'est là que je me suis enfin reconstruit.